Fabrice Guérault
Le fonds Marianne aurait servi à financer des contenus politiques à l’encontre d’opposants à Emmanuel Macron
Une enquête de Mediapart met en lumière un des nombreux points obscurs de l’utilisation du « fonds Marianne pour la République ».
Mais où est donc passé le fonds Marianne ? Ce financement public, lancé après l’assassinat de Samuel Paty par Marlène Schiappa, alors qu’elle était encore ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, fait débat. Ce fonds, doté de plus de 2 millions d’euros, visait à financer des associations ou des personnes mettant en place des actions et un discours de manière à promouvoir « les valeurs de la République et pour lutter contre les discours séparatistes notamment sur les réseaux sociaux et plateformes en ligne ».
Or, selon des informations révélées par Mediapart, cette opération aurait profité à l’association « Reconstruire le commun », pour un montant de 330 000 euros. Une association qui venait à peine d’être créée à l’époque de la mise en place du fonds Marianne, et qui aurait par la suite publié plusieurs vidéos sur la plateforme YouTube, la plupart dénigrant des adversaires d’Emmanuel Macron, alors en pleine campagne présidentielle.
Une utilisation des fonds à des fins politiciennes
Bien loin de lutter contre l’islamisme, ces fonds publics auraient été « détournés pour attaquer des opposants » politiques, selon Mediapart. Depuis la fin de l’élection présidentielle, l’association « Reconstruire le commun » est aujourd’hui en sommeil, alors même que le cahier des charges pour prétendre au fonds Marianne nécessitait une action pérenne desdites associations candidates. La présidente de « Reconstruire le commun », Ahlam Menouni, a justifié cette mise en pause de l’association par « des raisons professionnelles et personnelles ».
La gestion opaque du fonds Marianne avait déjà été mise en lumière par des enquêtes de France 2 et le journal Marianne, le 29 mars dernier. Cette enquête avait révélé qu’une autre association, l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), aurait rémunéré de manière frauduleuse son président, Mohamed Sifaoui, à hauteur de 120 000 euros. Marlène Schiappa avait alors réagi dans un communiqué, assurant que « 16 des 17 associations lauréates [avaient justifié] de leur bonne utilisation » des fonds, et que « des mesures [avaient] été prises vis-à-vis de la seule structure qui n’[avait] pas donné satisfaction ».
https://lnkd.in/eT8wNcCj
Une enquête de Mediapart met en lumière un des nombreux points obscurs de l’utilisation du « fonds Marianne pour la République ».
Mais où est donc passé le fonds Marianne ? Ce financement public, lancé après l’assassinat de Samuel Paty par Marlène Schiappa, alors qu’elle était encore ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, fait débat. Ce fonds, doté de plus de 2 millions d’euros, visait à financer des associations ou des personnes mettant en place des actions et un discours de manière à promouvoir « les valeurs de la République et pour lutter contre les discours séparatistes notamment sur les réseaux sociaux et plateformes en ligne ».
Or, selon des informations révélées par Mediapart, cette opération aurait profité à l’association « Reconstruire le commun », pour un montant de 330 000 euros. Une association qui venait à peine d’être créée à l’époque de la mise en place du fonds Marianne, et qui aurait par la suite publié plusieurs vidéos sur la plateforme YouTube, la plupart dénigrant des adversaires d’Emmanuel Macron, alors en pleine campagne présidentielle.
Une utilisation des fonds à des fins politiciennes
Bien loin de lutter contre l’islamisme, ces fonds publics auraient été « détournés pour attaquer des opposants » politiques, selon Mediapart. Depuis la fin de l’élection présidentielle, l’association « Reconstruire le commun » est aujourd’hui en sommeil, alors même que le cahier des charges pour prétendre au fonds Marianne nécessitait une action pérenne desdites associations candidates. La présidente de « Reconstruire le commun », Ahlam Menouni, a justifié cette mise en pause de l’association par « des raisons professionnelles et personnelles ».
La gestion opaque du fonds Marianne avait déjà été mise en lumière par des enquêtes de France 2 et le journal Marianne, le 29 mars dernier. Cette enquête avait révélé qu’une autre association, l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), aurait rémunéré de manière frauduleuse son président, Mohamed Sifaoui, à hauteur de 120 000 euros. Marlène Schiappa avait alors réagi dans un communiqué, assurant que « 16 des 17 associations lauréates [avaient justifié] de leur bonne utilisation » des fonds, et que « des mesures [avaient] été prises vis-à-vis de la seule structure qui n’[avait] pas donné satisfaction ».
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