samedi 11 octobre 2025
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France : Le pyromane de l’Élysée : les grands patrons découvrent, médusés, le vrai visage de leur « golden boy »
Par qactusinfos le 12 octobre 2025
Le pyromane de l’Élysée : les grands patrons découvrent, médusés, le vrai visage de leur « golden boy »
Publié le 11.10.2025 à 23h13 - Par François Lambert - Temps de lecture mn
Par un chroniqueur désabusé : « Human bomb » utilisé par Le Figaro cristallise une critique féroce émanant d’une partie du monde économique envers Emmanuel Macron. Le sentiment de trahison et de colère qui y est exprimé offre une base solide pour un article cynique et ironique, alors le voici :
« J’en ai ras le bol de faire visiter notre usine à des ministres qui changent tout le temps, lâche Emmanuel Vasseneix, PDG de LSDH, groupe agroalimentaire du Centre-Val de Loire. De Gaulle avait un cap. Nous, nous n’avons plus ni cap ni solidité politique. Les hommes politiques jouent avec notre argent, nos économies et notre modèle social. C’est un manque de responsabilité et de respect vis-à-vis des électeurs et des institutions. Jusqu’où doit-on tomber pour avoir un sursaut ? Je ne vois pas comment le prochain premier ministre ne va pas se gaufrer comme les précédents... » - Le FigaroIOls l’ont adulé, encensé, porté au pouvoir en voyant en lui le Messie des réformes et le héraute de la modernité. Pendant des années, dans les dîners en ville et les conseils d’administration, le nom d’Emmanuel Macron était synonyme de promesse. Promesse de dérégulation, de souplesse, et surtout, de stabilité pour les affaires. Mais en cet automne 2025, le rêve s’est transformé en cauchemar. Les voilà qui, comme les simples mortels qu’ils méprisaient peut-être, découvrent avec une horreur non dissimulée qu’ils ont installé à l’Élysée ce qu’un de leurs plus prestigieux quotidiens nomme sans détour une « Human Bomb ».
La métaphore est parfaite, tant elle résume l’état de déliquescence de la vie politique française. Le « golden boy » de la finance, l’ancien banquier qui leur promettait un pays « start-up nation », n’était en réalité qu’un pyromane polymorphe. Un pervers du chaos, capable de dissoudre l’Assemblée nationale sur un coup de tête, plongeant le pays dans une paralysie institutionnelle dont lui, le premier, semble se répaître. La crise politique est si profonde que même ses plus proches alliés, comme l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, en appellent maintenant à sa démission, brisant un tabou majeur.
La colère des grands patrons est à la mesure de leur aveuglement passé. Ils sont catastrophés par le chaos ambiant, voyant leurs plans et leurs investissements réduits à néant par l’instabilité chronique que le président lui-même a engendrée. Leur fiel est d’autant plus savoureux qu’il est tardif. Car les signes avant-coureurs ne manquaient pas. Depuis des années, le président accumulait les petites phrases méprisantes, se peignant lui-même en monarque éclairé face à un peuple de « Gaulois réfractaires ». Il opposait les « gens qui réussissent » à ceux « qui ne sont rien », promettait de ne céder « ni aux fainéants, ni aux cyniques », et qualifiait avec dédain les dépenses sociales de « pognon de dingue ».
Chaque sortie était un « trait d’humour » pour l’Élysée, une preuve de mépris de classe pour le pays réel. Aujourd’hui, la blague a tourné au vinaigre pour ceux qui croyaient être du bon côté de la barrière. L’arroseur est arrosé. Le président, qui se voyait en Jupiter, n’est plus que la bombe humaine qui fait exploser tout sur son passage : la majorité présidentielle, la confiance des marchés, et maintenant, le soutien de son propre camp.
La conclusion s’impose, cruelle et ironique : en croyant installer un manager à la tête de l’État, le patronat a offert les clèves du pays à un apprenti sorcier. La « Human Bomb » est à l’Élysée, et tout le monde, même ses anciens thuriféraires, attend dans la crainte l’étincelle qui provoquera la prochaine explosion.
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