jeudi 2 juin 2022

 

Dos à dos
Depuis plusieurs années notre entreprise, suivant en cela sa vocation solidaire et d’utilité sociale, recrute majoritairement ses collaborateurs et collaboratrices par la voie de l’insertion.
Pour le choix de ceux qui intégreront nos formations nous avons pour principe, non pas de recruter sur CV anonymes mais sans CV sur tests d’aptitude en situation concrète.
Nous sommes tout à fait d’accord que le risque d’être influencés par un nom ou un lieu de résidence peuvent faire passer à côté de « perles rares ».
Même si ce n’est pas notre état d’esprit, il vaut mieux se prémunir….
Nombre de recruteurs « black boulent » un Michel, un Killian ou Sarah s’ils viennent de tel ou tel quartier.
C’est désespérant pour l‘Humanité et une faute de management.
Car ces quartiers dotés de logements HLM regroupent sur le critère de la faiblesse des revenus, les plus démunis de nos villes.
Ces jeunes issus de familles de travailleurs pauvres ou de sans-emplois ne peuvent, ne doivent pas être stigmatisés, discriminés en raison de leur adresse, résultat d’une situation qu’ils subissent.
Le HLM c’est le logement du pauvre en biens.
Mais à l’inverse, entendre dans les tribulations oratoires des vendeurs de haine que l’on aurait « ghettoïsé » des familles en raison de leur origine, leur religion voire de leurs faciès est choquant !
Que sont les HLM de ces quartiers ?
Des logements largement subventionnés pour échapper aux prix du marché du parc privé.
Ils ont permis dans la banlieue parisienne d’échapper aux bidonvilles des années 50 et dans nombre de petites villes du Sud, d’un centre insalubre et mal entretenu par de mauvais propriétaires.
C’est donc grâce à l’impôt perçu sur l’ensemble des contribuables français que ces personnes les plus modestes bénéficient d’un logement digne même si souvent un peu plus serait nécessaire.
S’il y a concentration, c’est une concentration d’argent public puisque par nature c’est grâce à cela que l’Habitation à Loyer Modéré existe.
Stigmatiser ceux qui y habitent par nécessité ou insulter ceux qui les financent par obligation, ce sont les deux faces d’une même mauvaise foi.
Renvoyons les dos à dos.
Bon café solidaire et républicain.
Je vous embrasse, vous aime et vous respecte.

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