mercredi 1 octobre 2025
Spectre du shutdown : pourquoi Wall Street ne bronche pas ?
Le spectre du shutdown – ce bras de fer budgétaire qui oppose chaque année démocrates et républicains – refait surface aux Etats-Unis. Officiellement, cela menace les salaires des fonctionnaires et même la publication de statistiques clés, comme le chômage. Mais Wall Street s'en moque : en cette fin de trimestre, la priorité reste d'embellir les bilans, pas de s'inquiéter du plafond de la dette.
Pendant ce temps, l'écart avec l'Europe se creuse. Le CAC 40 a grappillé moins de 3 % sur le trimestre, alors que le Nasdaq bondit de 45 % depuis avril. Les Etats-Unis profitent d'une énergie bon marché grâce au gaz de schiste, tandis que l'Europe s'enferme dans des coûts fixes liés au renouvelable et paie son choix de boycotter le gaz russe.
Résultat : croissance américaine solide, industrie européenne à l'arrêt. Mais cette croissance US repose sur une montagne de dette : 34 500 milliards de dollars et des déficits à 2 000 milliards par an. Les créanciers se détournent des bons du Trésor et se replient sur l'or, déjà à 3 830 $ l'once et l'argent à 47 $. La résolution du shutdown nous dira si ces métaux partent vers de nouveaux sommets, ou si Washington temporise avant de relancer la planche à billets !
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auteur 2
Vers l'inflation à deux chiffres : quand la dette alimente la fuite vers l'or
"Nous nous dirigeons à toute vitesse vers une inflation à deux chiffres." – Tom Hoenig, ancien directeur de la Fed de Kansas City
Nous avons un ami en France qui a fumé durant près de 70 ans.
"J'ai arrêté", nous a-t-il annoncé la semaine dernière.
"Comment as-tu fait ?", avons-nous demandé.
"J'ai simplement décidé d'arrêter... et j'ai arrêté."
En début de semaine, nous résumions ainsi le problème des démocraties occidentales : elles dépensent trop. En théorie, ce problème pourrait se résoudre aussi simplement qu'un sevrage tabagique. Mais dans un système politique démocratique complexe, il est très difficile de dire "non".
C'est comme si tous les Américains partageaient une même carte de crédit. On pourrait décider collectivement de cesser de dépenser pour réduire la dette, mais ce serait laisser davantage d'argent aux autres pour le faire. Chacun profite d'une monnaie stable et d'une économie saine, mais chacun profite encore plus, individuellement, des avantages gratuits.
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