mercredi 22 janvier 2025

Cardinal Sako : « Travailler ensemble est un signe de l’unité que partagent déjà les Églises » Par Lisa Zengarini https://www.vaticannews.va Publié le 21/01/2025 à 19:38 GMT Français​▼ Le patriarche chaldéen de Bagdad, le cardinal Louis Raphaël Sako. ( AFP) Alors que les Eglises du monde entier se rassemblent pour célébrer la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier, le patriarche Louis Raphaël Sako a rappelé aux fidèles que l'unité ne consiste pas à fusionner les Eglises en une seule entité, mais plutôt à accepter la diversité et à travailler ensemble malgré les différences. L'unité est un effort spirituel et pratique enraciné dans la foi partagée et le respect mutuel, a déclaré le chef de l'Eglise catholique chaldéenne d'Irak dans un communiqué pastoral. La richesse de la diversité Le message rejette l’idée d’unité comme étant une fusion administrative ou structurelle des Églises. Chaque Église a une histoire, des traditions et une gouvernance uniques qui doivent être préservées. Le cardinal Sako appelle plutôt à célébrer la diversité comme une forme de richesse plutôt qu’une source de division. Il prône le dialogue et une vision commune comme voie vers des relations plus étroites entre les traditions chrétiennes. Partager une foi commune Le patriarche chaldéen souligne plusieurs aspects fondamentaux de l'unité déjà présents entre les Églises chrétiennes, en particulier entre les traditions catholique et orthodoxe, les « deux poumons » du christianisme, comme les a décrits le pape saint Jean-Paul II. Le cardinal Sako a rappelé que les deux Églises partagent le Credo de la foi établi par les conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381), la succession apostolique et célèbrent les sept sacrements. Le patriarche de Bagdad a également reconnu les contributions des Églises protestantes, qui ont lancé la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens au début du XXe siècle, malgré la fragmentation au sein de ces traditions. Le cardinal Sako a également fait référence à l’introduction dans le calendrier liturgique catholique de la fête des martyrs coptes tués par l’EI en 2015 et à la récente décision du pape François d’inclure saint Isaac de Ninive de l’Église d’Orient dans le Martyrologe romain. De tels gestes symbolisent une reconnaissance croissante de la sainteté et de l’héritage spirituel partagés. Coopération pratique Le message se concentre ensuite sur l’expression concrète de l’unité par la coopération. Il suggère plusieurs formes de collaboration, notamment la création de commissions mixtes de recherche scientifique sur la Bible, la théologie, la liturgie et le catéchisme ; l’organisation de séminaires conjoints sur des sujets d’intérêt commun ; l’échange d’expériences spirituelles ; la préparation d’une nouvelle génération de clercs qui croient au travail en commun et qui parlent d’une seule voix sur les questions morales. En outre, le cardinal Sako exhorte les Églises à s’engager activement dans la lutte contre les maux de la société tels que la pauvreté, l’injustice, la corruption, la dégradation de l’environnement, et à s’opposer à la guerre, au réarmement et à l’extrémisme. Selon le patriarche Sako, cette coopération « renforce la cohésion sociale et la paix », en accord avec la mission du Christ « que l'Église et les chrétiens doivent mettre en œuvre dans leurs contextes respectifs ». L'exemple des Églises en Syrie Le cardinal Sako a cité comme exemple de coopération œcuménique la Syrie, où, après la chute de Bachar al-Assad, les Églises ont uni leurs voix pour réclamer un nouveau système civil basé sur la citoyenneté, qui respecte les droits, la dignité et la liberté religieuse de tous les citoyens. « C'est ainsi, a conclu le cardinal Sako, que les Églises témoignent de l'unité et de l'espérance. »

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