samedi 18 janvier 2025
« Je ne céderai rien. Les déboulonneurs de notre grand destin national peuvent passer leur chemin »
Une statue monumentale de Jeanne d’Arc, érigée face à l’église Sainte-Jeanne-d’Arc dans le nord de Nice, est au cœur d’un bras de fer politique et juridique. Alors que le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, a demandé son démontage suite à une décision de justice invalidant la procédure d’attribution du marché public, le maire de Nice, Christian Estrosi, résiste et appelle à une souscription populaire pour la conserver.
Installée en octobre 2024, cette statue de 4,5 mètres de haut pour 9 tonnes, réalisée par l’Atelier Missor et dorée à l’or fin, trône sur une place encore en travaux, en raison de la construction d’un parking souterrain. Pourtant, dès le 14 janvier, le tribunal administratif de Nice a annulé la commande publique de 170 000 euros passée par la régie Parcs d’Azur, organisme chargé de gérer les parkings de la métropole, dénonçant un manquement à « l’obligation de publicité et de mise en concurrence ».
Dans la foulée, le préfet a exigé de la municipalité qu’elle prenne acte du jugement et déboulonne l’œuvre, tout en récupérant les fonds déboursés. Mais le maire de Nice, fervent défenseur de cette statue à forte charge symbolique, a immédiatement riposté.
Dans un communiqué, Christian Estrosi a dénoncé une volonté d’effacement de l’héritage national : « Je ne céderai rien. Les déboulonneurs de notre grand destin national peuvent passer leur chemin », martèle-t-il. Refusant de voir cette représentation de l’héroïne de la Chrétienté disparaître, l’édile soutient une souscription populaire destinée à en financer l’acquisition par des dons privés.
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