samedi 2 avril 2022

 Une nouvelle affaire du sang contaminé?

Chers amis,

Une fois n’est pas coutume, les médias mainstream se sont fait le relais d’une étude scientifique prenant la mesure d’un danger pour notre santé... qui n’est pas un virus.

Cette étude n’a cependant pas eu l’écho qu’elle mérite – écrasée par une actualité saturée par la guerre en Ukraine et la présidentielle – ni surtoutamené les médias en question à proposer des solutions face à ce danger.

L’étude en question, publiée le 24 mars dernier dans la revueEnvironment International, révélaitl’empoisonnement croissant du sang humain par des microparticules de plastique.

Le fond de nos veines ressemble au fond des mers
Vous connaissez déjà l’existence de ces microplastiques: ce sont les milliards d’objets en plastique (bouteilles, emballages, barquettes, etc.) qui, en se décomposant, se délestent de ces résidus microscopiques capables de s’infiltrer partout: dans l’eau, dans l’air, dans la terre.

La pollution des océans par ces particules prend des proportions dantesques, à tel point que vous êtes assuré, aujourd’hui, d’en trouver dans chaque poisson pêché.

Nous savons depuis quelques années que nousingéronsces microplastiques lorsque, précisément, nous mangeons ce poisson… ou que nous consommons un hamburger servi dans une barquette en plastique, puisque nous pouvons les retrouver dans nos selles.

Les emballages jetables ne sont donc pas seulement un scandale écologique, mais aussi une bombe à retardement sanitaire, puisque la preuve est désormais faite queces microplastiques infiltrent le sang humain.

Des chercheurs de l’Université libre d’Amsterdam ont en effet analysé le sang de 22 volontaires, à la recherche de 5 types de plastique.

Et ils en ont trouvé dans le sang de17 d’entre eux. 17 sur 22, soit presque 3 sur 4.

Les 3 plastiques les plus représentés dans le sang des volontaires étaient:

LePET(polytéréphtalate d'éthylène), bien connu pour son usage dans la fabrication de bouteilles d’eau, mais intervenant aussi dans la confection de vêtements et de prothèses médicales– présent chez la moitié des volontaires ;
Lepolyéthylène, utilisé dans les sacs et emballages, notamment alimentaires – un tiers des volontaires en avaient dans le sang;
Lepolymère styrénique, utilisé dans le polystyrène mais aussi certains caoutchoucs.
Les chercheurs ont également trouvé, mais dans de moindres proportions des microparticules de polyméthacrylate de méthyle, plus connu sous le nom de Plexiglas[1].

Une découverte, et beaucoup de questions
Cette étude est une première, et si pour les confirmer d’autres mesures doivent être effectuées, dans d’autres pays et sur des échantillons plus larges de population, ces résultats ainsi que le fait qu’on ait retrouvé des traces deplusieursplastiques chez certains volontaires, ne laisse guère de doutes sur l’ampleur du phénomène.

Maintenant,nous savonsque ces microplastiques ne se contentent pas de se retrouver dans nos intestins, mais circulent dans notre sang.

Ce quenous ne savons pasest vertigineux.

Ces plastiques se promènent-ils dans tout le système sanguin, et sont-ils notamment susceptibles de traverser la barrière hémato-encéphalique qui protège notre cerveau des pathogènes?

Une autre question est posée dans la conclusion de l’article:

«Il reste à déterminer si les particules de plastique sont présentes dans le plasma ou sont transportées par des types de cellules spécifiques (…). Si les particules de plastique présentes dans le sang sont bien transportées par les cellules immunitaires,la question se pose également de savoir si de telles expositions peuvent potentiellement affecter la régulation immunitaire ou la prédisposition aux maladies à base immunologique.»

Ce sont, évidemment, les conséquences à long terme qui sont la plus grande inconnue de cette découverte.

Car nous n’avons guère de recul: la surproduction de plastiques non-dégradables n’a guère plus d’un demi-siècle.

… et leur décomposition à grande échelle est donc récente.Nous sommes la première génération de l’humanité dont le sang est contaminé au plastique.

Une autre question se pose donc naturellement:

Comment éviter cet empoisonnement?
Étonnamment, aucun des médias ayant relayé l’étude d’Amsterdam ne donne de conseil pour éviter cette pollution aux microplastiques.

Je conviens que c’est difficile, et j’en suis moi-même réduit à vous donner des conseils pratiques, sans garantie de leur efficacité si un beau jour on cherche des microplastiques dans votre sang!

La tâche est d’autant plus difficile que la dégradation en microparticules de «plastiques anciens», qui vieillissent… s’ajoute à la production actuelle, qui est encore plus forte.

D’après une étude de 2019, nous consommerions – en fonction de notre âge et notre sexe – entre 39’000 et 52’000 particules de plastiques par an (chiffre vraisemblablement sous-estimé)[2].

En d’autres termes, il est très difficile d’y échapper.

Mais nous pouvons réduire notre ex

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