vendredi 22 juillet 2022

 Bonsoir !


Pour avoir été Inspecteur des quartiers de Pigalle, de la Goutte d'Or et du XVIe arrondissement et du fait des expériences tirées de mes observations brésiliennes depuis 18 ans, un tel fait divers ne me surprend pas. C'est même très banal.
S'il y a toujours eu des agressions en France, elles étaient toujours rarement diffusées en public pour ne pas "faire de vagues".
Maintenant, avec les Réseaux Sociaux, les nouvelles passent à travers les innombrables filtres d'une censure qui se dit protectrice de tous. Ajoutons aussi que nous recevons des "touristes" venus d'ailleurs et porteurs de nouvelles valeurs qui peuvent nous surprendre mais auxquelles nous devons nous habituer .....ce est évidemment une grande chance pour nous.

S'agissant de machette, je serais plutôt tenté de croire qu'il s'agit d'un Africain et non d'un arabo-maghrébin dont les préférences vont au couteau sacrificateur. Si la Presse remplissait son travail d'information, M. François DUMANT aurait dû donner l'intégralité des détails de cette affaire. Sans doute, ne le pouvait-il pas si l'enquête était encore en cours et si des ordres étaient donnés. Savoir, s'il vaut mieux attendre la fin de ladite enquête ou donner une information partielle et incomplète laissant libre cours à l'imagination de chacun: Liberté (de dire), Égalité (de traitement), pour le reste ...on laissera !

Résumons: Deux collègues (?) vont voir le feu d'artifice du 14 Juillet à Landerneau puis ils vont en boîte jusqu'à 4h du matin. Ils ont bu une bouteille (une ou plusieurs ?) et pensent avoir été drogués....À la sortie, ils se font raccrocher par une fille qui leur propose un "after" dans une maison assez louche. Les deux compères refusent et, bizarrement, ils reprennent la route avec elle pour appeler un taxi. A 7h du matin, un type armé de deux machettes (pourquoi deux ?) débarque avec la fille et agresse nos deux victimes. Un voisin des lieux ouvre sa fenêtre et les deux agresseurs prennent la fuite...

En Amérique latine, ce genre de chose arrive au quotidien et ceci me permet d'avancer l'hypothèse suivante: quand on entre dans une boîte de nuit, il faut toujours repérer l'endroit , avoir un oeil sur le Personnel et les gens qui sont à 20m de soi: on voit tout de suite l'ambiance. Surtout, toujours repérer la porte de sortie ....
Chacun sait que si l'on rentre dans ces établissements, l'objectif de ces derniers est de vous faire dépenser le plus possible en boissons et autres faveurs....parfois, on ajoute un peu de poudre pour arranger l'affaire: c'est ce qui s'est passé avec la fille qui attendait à la sortie et qui était associée à l'hôtesse de 60 ans, propriétaire ou gestionnaire d'un motel ou d'une maison close. Cette dernière n'avait pas dû apprécier quelque refus de location et l'agresseur pourrait bien être le proxénète de la fille ou un homme de main de la maquerelle (ou encore les deux). Par contre, ce qui m'étonne, c'est qu'il se soit enfui avec la fille parce qu'un voisin ouvrait sa fenêtre - maintenant savoir si ce voisin n'avait pas pointé une arme.

Ma conclusion sera de dire que les deux agressés étaient bien imprudents et bien naïfs. On être festif mais il faut se préparer à toutes les éventualités, penser que tout le monde n'est pas bon ou gentil (plutôt le contraire) et qu'il n'est plus ce qu'il était il y a seulement 30 ans. Nous vivons des temps brutaux et violents qui, peu à peu, se rapprochent de ceux dans lesquels j'évolue maintenant et cela empirera au fil du temps: nous en sommes responsables car nous avons élu des gens qui ne font rien pour résoudre le problème. Ceci n'est pas une menace, c'est seulement un avertissement.
Le jour où vous souhaiterez appeler un taxi, faites en sorte que ce soit un vrai taxi et non pas un véhicule de substitution pour un enlèvement, une séquestration, une demande de rançon et pire encore. Méfiez-vous des boîtes....Privilégiez la bière et le whiskey à domicile. Je terminerai en disant que Paris n'a malheureusement pas le monopole de ce genre de chose: c'est tout le territoire qui est concerné.

JML

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