mercredi 26 juin 2024
Rob Galline
"Malheur à la Cité dont le prince est un enfant" (Ecclésiaste 10:16) - Général (2s) Antoine Martinez
.""..........Le président de la République a une responsabilité immense dans la crise politique
majeure créée par cette dissolution qui conduira inévitablement à une crise de régime et
même au-delà. En effet, « ayant tué, ayant dissout la majorité présidentielle » distancée
dans les sondages par les deux blocs qu'il aura réussi à mettre sur pied, le président a
politiquement terminé son quinquennat. Sa méthode, ses calculs, le calendrier retenu, la
certitude d'avoir toujours raison, le refus de toute contestation, les haines que suscitent sa
personne le conduisent à être perçu comme celui qui a mis le feu à la maison. Il risque
d'ailleurs, contrairement à ce qu'il affirme, d'essuyer une lourde défaite dans les urnes les
30 juin et 7 juillet prochains qui le contraindra, au mieux pour lui, à la nomination d'un
gouvernement de technocrates dans le cas d'une assemblée nationale sans majorité et
ingouvernable – avec le risque permanent d'un renversement à la suite du vote d'une
motion de censure – et donc l'ouverture d'une période d'immobilisme, au pire à une
cohabitation avec un gouvernement de gauche et d'extrême-gauche ou avec un
gouvernement de l'alliance des droites. La personnalité de M. Macron ne se prête pas à la
perspective d'une cohabitation. Il a ouvert la boîte de Pandore et on ne voit pas comment
il envisage de résoudre ce dilemme dans l'intérêt de l'Etat et de la nation. Se soumettre ou
se démettre, c'est la question qui se posera à lui. L'ancien président du Conseil
constitutionnel, M. Pierre Mazeaud, estime d'ailleurs que le président devrait démissionner
pour sortir du chaos. En fait, en voulant par cette dissolution tendre un piège au RN donné
largement en tête depuis plusieurs mois pour qu'il se heurte aux réalités du pouvoir et
échoue avant l'échéance de la prochaine élection présidentielle prévue en 2027, le
président pourrait s'être piégé lui-même. Il n'avait pas imaginé qu'il aurait contribué si
efficacement à l'unité d'une gauche très divisée jusque-là et à l'alliance d'une droite
impossible depuis 50 ans. « La grenade dégoupillée » lancée maladroitement pourrait en
faire une victime collatérale majeure. Il faut noter, enfin, que même à l'étranger, le
président commence à être inaudible et que son ambition affichée sur le plan international
est en train de perdre en crédibilité et son influence de s'effondrer.
Les Français sont donc appelés à se rendre aux urnes les 30 juin et 7 juillet prochains
pour élire leurs nouveaux députés. Pour les patriotes, les amoureux de la France, tous
ceux qui veulent défendre et pouvoir continuer à transmettre notre héritage historique,
spirituel et culturel, le choix est évident, car il est à présent existentiel : il faut faire barrage
au bloc de gauche et d'extrême-gauche et à celui d'extrême-centre, immigrationnistes tous
deux et alliés objectifs en matière d'immigration extra-européenne incompatible avec nos
valeurs, le premier voulant en faire le nouveau peuple, le second s'en servant pour
détruire la nation. Le moment est cependant grave et si l'alliance des droites obtient la
majorité absolue – ce qui est hypothétique mais souhaitable – ses dirigeants doivent être
conscients des difficultés qu'il faudra surmonter dans une cohabitation engagée à
couteaux tirés avec un président peu disposé à s'effacer, mais également avec une
opposition déchaînée, voire violente à l'extrême-gauche, un contrôle sourcilleux des
juridictions, des pressions de l'UE et des syndicats, des violences possibles dans la rue.
Des garanties pour la mise en application des mesures urgentes annoncées devront être
obtenues avant d'accepter de gouverner sous peine d'échec et de perte de crédibilité.
En tout état de cause, quel que soit le bloc – ou l'éventuelle coalition du centre si aucune
majorité n'est obtenue – qui formera le futur gouvernement, cette cohabitation sera
tempétueuse, voire brutale et dommageable pour la France. Elle est, de plus, contraire à
l'esprit de la Constitution de la Vème République car elle contrevient à la souveraineté
populaire. Est-il, en effet, envisageable d'accepter une situation de blocage pendant au
moins un an avant une nouvelle dissolution ? Une question se pose alors : le président,
responsable devant le peuple, peut-il se maintenir lorsqu'il est désavoué par ce dernier
dans une élection qu'il a lui-même provoquée ? Le 7 juillet prochain au soir, le président
saura s'il est désavoué une seconde fois en moins d'un mois.
Le 24 juin 2024 Général (2s) Antoine MARTINEZ
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