mardi 26 novembre 2024

Pourquoi le Vatican souhaite-t-il instaurer le délit d’abus spirituel ? Ces pratiques sont parfois utilisées pour dominer, manipuler ou abuser des individus, notamment par l’instrumentalisation de supposés phénomènes surnaturels. Un groupe de travail conjoint, composé de membres du Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF) et du Dicastère pour les Textes Législatifs, a été constitué au Vatican pour examiner la définition et la qualification juridique du délit d’abus spirituel. Cette initiative, approuvée par le Pape François le 22 novembre 2024, vise à encadrer des pratiques déviantes souvent liées à des prétendus phénomènes mystiques ou à des comportements spirituels manipulateurs. Le faux mysticisme, une préoccupation ancienne et actuelle Le terme « faux mysticisme », évoqué dans le règlement du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, désigne des pratiques qui troublent l’harmonie de la vision catholique et du rapport à Dieu. Ces pratiques incluent les pseudo-apparitions, les visions infondées et les messages attribués à des origines surnaturelles, mais qui manquent de fondements théologiques solides. Déjà en 1956, dans l’encyclique Haurietis Aquas, le Pape Pie XII avait dénoncé les dérives mystiques qui réduisent le mystère de l’Incarnation à une abstraction. Il fustigeait le « faux mysticisme » janséniste, qui minimisait l’humanité du Christ et l’amour pour la Vierge et les Saints, au profit d’une approche déformée et désincarnée de la foi. Dans un contexte contemporain, ces pratiques sont parfois utilisées pour dominer, manipuler ou abuser des individus, notamment par l’instrumentalisation de supposés phénomènes surnaturels.

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