Entente Républicaine de Nice Règlement de compte à la Petite Maison… • EDITO du 5 Novembre 2025 de Me Hervé de Surville, Président de l’Entente Républicaine de Nice • Les plus cinéphiles se souviendront aisément du célèbre western "Règlements de compte à OK Corral" sorti en 1957 et inspiré par des faits réels. Si Nice n’est pas cette petite bourgade de l’Ouest américain, il n’en demeure pas moins que le 22 octobre dernier, il s’y est déroulé un véritable western dans le restaurant niçois bien connu, la Petite Maison, situé à deux pas de l’hôtel de ville et du palais de justice. Cette petite maison qui n’était pas celle située dans la prairie, est donc devenue l’espace de quelques heures la scène d’un duel entre deux hommes politiques bien connus sur la place de Nice, le premier Christian Estrosi pour en être le Maire, et le second Eric Dupond-Moretti pour en être un célèbre résident depuis de nombreuses années. C’est ainsi que le 22 octobre 2025, les deux hommes politiques dînaient dans le même saloon, avec Christian Estrosi le kid de la promenade des Anglais, et Eric Dupond-Moretti, l’ex ténor devenu avocat de la macronie. Il est de notoriété publique à Nice, que les relations entre les deux hommes ne sont pas bonnes et même à couteaux tirés, et qu’à la moindre occasion, au moindre mot ou au moindre geste, tout peut partir en vrille. Dans ce restaurant prisé du Vieux Nice, l’un et l’autre ont leurs habitudes, mais l’un et l’autre évitait jusqu’à présent de s’y croiser, afin que le repas niçois ne dégénère en règlement de compte à OK Corral. Mais une fois n’est pas coutume, et le 22 octobre dernier les deux desperados étaient attablés à deux endroits opposés du célèbre saloon de la Baie des Anges, lorsque Christian Estrosi a décidé de dégainer le premier pour se rapprocher de la table de l’ex-ministre qui dans un passé récent l’avait traité de "Pire courtisan", suite à l’appel de l’actuel Maire de Nice qui avait eu l’outrecuidance de demander la démission d’Emmanuel Macron après cependant, sans figure, avoir largement bénéficié de ses faveurs, et après avoir retourné sa veste en rejoignant l’ancien premier ministre Édouard Philippe au sein du parti Horizons, dont force est de constater qu’il n’a pas beaucoup d’horizon à l’horizon ! En effet, on se rappellera avec intérêt de la tirade dans la gazette locale de l’ex-ténor du barreau : "Estrosi a été le courtisan de tout le monde, d’Emmanuel Macron, mais avant lui, de Médecin, de Peyrat, de Le Pen et de Sarkozy à qui il veut aujourd’hui donner le nom d’une place à Nice dans un objectif purement électoraliste". Ainsi, devant son ennemi juré, Christian Estrosi, qui a la main posée sur sa poche revolver et plus vite que son ombre, dégaine en lançant à l’ex de la Place Vendôme, qu’il est dans ce saloon avec ses vrais amis, ce à quoi l’ancien ministre le renvoie à son attitude de courtisan permanent et ses trahisons successives. Le shérif Estrosi se sentant offensé répliqua à l’endroit de l’ancien avocat reconverti dans le théâtre : "Espèce d’intermittent du spectacle", qui reçût en réplique de Joe Moretti : "Toi, tu n’es pas un intermittent de la connerie". Les clients éberlués se sont alors réfugiés sous les tables pour éviter qu’une insulte perdue ne puisse atteindre l’un d’entre eux, car la situation devenait de plus en plus tendue et la moutarde commençait à déborder du pot ! C’est alors que l’irréductible macronien a prié son assaillant de remonter sur son cheval et de déguerpir car il n’était que le traître de service, et l’édile de lui lancer avant qu’il ne rejoigne son épouse et son beau-père restés à garder les chevaux à proximité de l’abreuvoir : "Je pourrai t’en coller une". Et l’ancien à la robe noire de répliquer en le prenant au mot : "On sort si tu veux, pour un duel mano à mano, dans la traverse de la promenade des Anglais". Mais cela ne se fera finalement pas, puisque le shérif Estrosi décida de battre en retraite, et dans une mesure de rétorsion ultime à l’égard du coyote en noir, lui lança : "Tu seras bientôt OQTF à Nice !" Mais, est-ce que cette parole dans la bouche du maire sortant n’a pas été prononcée un peu vite, car finalement c’est lui qui risque fort d’être sorti de la mairie de Nice en mars 2026 face à son challenger Eric Ciotti qui surfe sur la mauvaise gestion du Shérif Estrosi en matière de dette abyssale, d’incivilités, d’insécurité et d’inculture ! Voir moins