On se reconnait tous un petit peu dans les personnes que l'on admire. "Le Petit Autre", comme dirait Lacan, ou plus vulgairement " Le stade du miroir". S'y voir tout en comprenant la distinction entre soi et l'autre. Eric Zemmour incarne parfaitement nombreuses idées que j'ai toujours nourries pendant des années, au début, seul, puis entouré, et enfin, écouté. Eric Zemmour est aussi malgré lui un objectif, un modèle idéal de culture, de justesse et de rhétorique. Qui n'a jamais été impressionné par un de ses débats, de ses livres, ou de ses discours? Qui n'a jamais été surpris de sa précision, de sa minutie même dans un domaine où on ne l'attendait pas? Qui n'a jamais reconnu son courage à ne pas lâcher prise même quand tout était contre sa personne y compris le système judiciaire ? Eric Zemmour transcende la bien pensance et le cadre admis depuis mai 68 et c'est exactement ce que j'appelle "le virilisme intellectuel". Je le vois comme un penseur excellent, bien sûr, mais aussi maintenant comme un guerrier politique. Il ne joue pas avec les mêmes règles que les autres candidats, il a maintes fois prouvé être positivement imprévisible et intransigeant, il ne se laisse pas soumettre pour coller à une image qu'on souhaite lui mposer, il reste fidèle à lui-même et à la France. Et c'est exactement parce qu'il ne joue pas selon les mêmes codes usuels, que son score aux présidentielles ne peut être anticipé, il sera nécessairement bien plus élevé que les prévisions données par ceux qui le connaissent mal. Quelle fierté, quel honneur et quelle jouissance de voir cette progression fulgurante de nos idées. Elles n'ont jamais été aussi proches, d'être appliquées.
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