mardi 9 mai 2023

 

La BCE se trompe, une fois de plus

Une fois de plus, la Banque centrale européenne se trompe.
Elle crie au loup, à l'inflation, alors que l'inflation commence à ralentir.
Et que la hausse des taux et l'inflation elle-même vont provoquer un ralentissement marqué de la croissance européenne.
Les indicateurs économiques allemands relancent les prévisions de récession.
 
LA BCE A TOUT FAUX

Depuis près de deux ans.
Passons sur le fait qu'elle a continué à maintenir des taux négatifs et donc contribué à créer des bulles alors que la croissance revenait du fait de la sortie du Covid.
Passons sur le fait qu'elle n'a pas vu l'inflation arriver et qu'elle a expliqué après que cette inflation était temporaire.
Aujourd'hui, la BCE continue à paniquer sur l'inflation qui résisterait et serait encore un danger.

INFLATION ET CONSOMMATION

La BCE oublie deux principes essentiels.
Le premier : l'inflation réduit l'inflation. Mécaniquement. Plus l'inflation progresse et dure, et plus la consommation des ménages baisse et plus la croissance ralentit ce qui provoque une baisse de l'inflation.
Le deuxième : les hausses de taux ont un impact sur l'économie et sur l'inflation, mais il faut 12 à 18 mois pour que l'effet se fasse sentir.

ET ON COMMENCE...

...à sentir les effets de l'inflation et de la hausse des taux sur la croissance et sur l'économie.
Illustration avec l'Allemagne.
Elle a annoncé hier une chute brutale de sa production industrielle.
3.4% de baisse en mars.
La plus forte baisse en un an.
Largement plus forte que les anticipations des économistes.
Et le ralentissement s'accélère.

LE SPECTRE DE LA RÉCESSION

Il réapparait en Allemagne.
Et dans une partie de la zone euro.
La première estimation de croissance pour le premier trimestre était de 0, mais elle pourrait être revue à la baisse le 25 mai.
Et si la croissance au deuxième trimestre est négative aussi, on aura, techniquement, une récession.

RAPPELONS...

...que les ventes au détail ont chuté de 2.4% en mars et que les exportations ont baissé de 5.2%.
Pour l'instant, le scénario reste celui d'un soft landing.
Une récession certes, mais une récession légère.
Une récession suffisante pour faire baisser l'inflation.
Contrairement aux anticipations de la BCE.

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