samedi 22 juin 2024

Le Solstice de la Saint-Jean d’été Toute commanderie qui se respecte, parce que régulière et de tradition, souhaite honorer deux fois l’an la Saint-Jean : lors des Solstices d’été et d’hiver. Il n’existe pas de rituels bien spécifiques pour cette célébration. Mais celui que nous avons élaboré a recours à l’apport de roses blanches pour fleurir l’autel des serments. * Le Solstice de la Saint-Jean d’été Puisque nous formons une Commanderie traditionnelle et régulière, nous considérons la rose comme un symbole universel qui trouve une expression particulière en cette circonstance. Faut-il rappeler que dans notre Ordre régulier et respectueux des traditions, la rose remplace l’épée lors de l’admission d’une Écuyère au grade de « Dame du Temple » ? Précisons aussi d’amblée le symbolisme lié à la fête des deux saint Jean. La lumière étant connue et reconnue par les bâtisseurs du Moyen-âge, c’est en fonction d’elle qu’ils décidaient de l’emplacement des ouvertures dans les murs des cathédrales, ainsi que des vitraux. En effet, deux jours par an, la lumière solaire présente un intérêt particulier dont ils ne pouvaient se passer ! Le jour le plus court de l’année, appelé solstice d’hiver, correspond à la fête de saint Jean l’Évangéliste ; et le jour le plus long, appelé solstice d’été, correspond à la fête de saint Jean Baptiste. Au solstice d’hiver commence la phase ascendante du cycle annuel. Le soleil entame ensuite son déclin lors du solstice d’été. La fête des deux Saint-Jean * Le Solstice de la Saint-Jean d’été * Le Solstice de la Saint-Jean d’été Les deux saints Jean ont une valeur symbolique importante dans notre ordre chevaleresque dit « templier » ainsi que leur place dans le calendrier. C’est en effet chaque fois un point de retournement du cycle des saisons et du temps cyclique. Les points de retournement sont présents dans le Sablier présent sur la Table capitulaire. * Le Solstice de la Saint-Jean d’été Saint Jean-Baptiste, fut surnommé « le Baptiste » parce qu'il baptisait dans le Jourdain, mais également Jean « le Précurseur » car il prêchait le renoncement et le repentir. Saint Jean Baptiste était le Saint Jean de l’Ancien Testament, de l’ancien cycle. C'est pour ses idées de fraternité et de justice qu'il fut décapité sur l'ordre d'Hérode. D’où le sens ésotérique pour nous, Chevaliers de l’Ordre du Temple, car sa décapitation marque la fin du cycle. Il s’agit d'un signe qui nous invite à penser différemment, non plus avec nos habitudes et nos préjugés, mais avec notre nature spirituelle. Il nous faut nous purifier avant d’entrer dans la lumière du nouveau cycle. * Le Solstice de la Saint-Jean d’été Notre Ordre contemporain a une origine chrétienne : nos aïeux étaient les « Pauvres Chevaliers du Christ ». Nous comprenons donc fort bien pourquoi saint Jean-Baptiste, en analogie avec son rôle dans la Bible, représente, l'initiateur et le purificateur par excellence. * Le Solstice de la Saint-Jean d’été Les deux Jean, ainsi que Jésus, sont des « dieux » solaires : le Baptiste annonce le lever du soleil. Il est donc représenté par un coq. C'est celui qui figure sur les clochers des églises. Quant à l’Évangéliste, il était le disciple préféré de Jésus et c'est lui qui posa sa tête sur le cœur du maître et fut logiquement symbolisé par un aigle, «l’Aigle de Patmos», le seul animal à pouvoir fixer le soleil dans tout son éclat. Il reste à nos yeux de chevaliers chrétiens le représentant du Nouveau Testament et l’apôtre d’une parole d’amour, celui qui dans sa grotte de Patmos transmit le message de lumière : « La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont point reçue… ». C’est d’une lumière illuminatrice dont il s’agit, celle d’une intériorité intemporelle, qui ne tient sa force de briller que d’elle-même, au-delà du cycle. La pureté prévaut et son association avec la rose se justifie, comme dans le cas de la purification par l’eau lustrale de saint Jean Baptiste. La « Saint-Jean d'été » et la « Saint-Jean d'hiver » furent établies par l'Église pour récupérer et « christianiser » les coutumes païennes préexistantes. C’est ainsi que la Saint-Jean-Baptiste fut placée le 24 juin. Le choix du 25 décembre pour la nativité du Christ était destiné à « couvrir » les fêtes païennes du solstice d'hiver. Il faut savoir qu’avant les fêtes de saint Jean, aux deux solstices, les Romains célébraient la fête de Janus qui «ouvre» et qui «ferme» les portes du cycle annuel, Janua signifiant précisément «porte, accès». Après la christianisation des mythes païens, les deux Jean prirent la place de Janus aux deux visages. Ce fut Jean le Précurseur, dit le Baptiste, celui qui baptisait d’eau et annonçait la venue de Celui qui baptiserait de feu. Puis ce fut Jean l’Évangéliste, le confirmateur, témoin de cet amour fusionnel et symbolique du feu et de l’eau. Au moment où le Soleil atteint son apogée, la lumière spirituelle trouve la perfection de sa forme concrète et porte en elle toutes les potentialités d’une moisson abondante. Le rituel que nous avons élaboré pour la circonstance doit nous rappeler que c’est ainsi que « Les Pauvres Chevaliers du Christ » étaient déjà des disciples de saint Jean. Nous avons conservé cette tradition de nous considérer comme des Enfants de la Lumière et d’être en quête sur le chemin de la Vérité. Messire Gillion le fondateur, Chancelier de la Commanderie de Saint-Léger Supervision et mise en page par Messire André de Patmos. Commanderie de Saint-Léger, le 21 juin 2024

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