vendredi 9 août 2024

"Quand les impôts augmentent, l'État est proche de la fin." Et lorsque les États s'effondrent : Les astrologues, les mendiants, les hypocrites et les imposteurs se multiplient. Le nombre d'écrivains, de bavards, de chanteurs dissonants et de poètes prolixes augmente. Les vagabonds, les lecteurs de la bonne aventure, les batteurs de tambour et les pseudo-savants (prétendus érudits) apparaissent. Les lecteurs de paume et d'horoscope, les politiciens opportunistes, les laudateurs et les satiristes se multiplient. Les masques tombent et des choses inouïes se mêlent. La considération se perd et la mauvaise gestion prédomine. Les significations et les paroles se confondent, et la vérité se mêle au mensonge. Quand les États s'effondrent : La terreur règne, et les gens se réfugient dans les sectes. Les rumeurs se propagent. L'ami devient ennemi et l'ennemi devient ami. La voix du mensonge s'élève et celle de la vérité faiblit. Des visages douteux émergent et des visages réconfortants disparaissent. Les rêves se raréfient et l'espoir meurt. L'étranger raisonnable se sent de plus en plus aliéné et les visages perdent leurs traits distinctifs. L'appartenance à la tribu devient plus forte, et l'attachement à la nation devient une sorte de délire. La voix des sages se perd dans le bruit des orateurs et les surenchères sur l'appartenance. Les membres d'une même famille s'accusent mutuellement de trahison et de collaboration. Les intrigues et les complots se multiplient. Les conseils abondent de toute part, et les initiatives se présentent de près et de loin. Les riches planifient leur départ et les fortunés sécurisent leur richesse. Tout le monde est en état d'alerte et d'attente. La situation se transforme en projets d'émigration, et le pays devient une station de transit. Les pâturages où nous vivons deviennent des bagages, les maisons des souvenirs, et les souvenirs des contes.

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