samedi 28 décembre 2024

L’attaque de l'”Ursa Major” menace la sécurité en Méditerranée occidentale L'attaque du cargo russe "Ursa Major" en Méditerranée occidentale est un acte extrêmement rare dans cette région du monde. Le recours à ce procédé extrême pourrait être expliqué par un enjeu majeur pour l'un des protagonistes de la guerre mondiale en cours. Cependant les pays de cette région du monde ne devraient pas faire comme les pays de la Baltique et réclamer des mesures pour garantir la sécurité du commerce en Méditerranée occidentale. Le 24 décembre 2024, le cargo russe "Ursa Major", le plus grand navire de l'opérateur Oboronloguistik subit un incident peu habituel en Méditerranée occidentale : il est frappé par ce qui semble être un drone marin ou une torpille. Trois explosions secouent le navire et la coque est percée par un trou causant la mort de deux membres d'équipage. Le navire ne tarde pas à couler. Le refus du navire norvégien à secourir des marins en détresse en pleine mer suscite des interrogations sur l'origine de l'attaque contre l'Ursa Major. Certains analystes allant jusqu'à accuser le vraquier norvégien d'avoir lancé le ou les drones marins. Quoi qu'il en soit, le lien entre une possible implication de la Norvège dans l'attaque contre le gazoduc Nord Stream, laquelle a très gravement affecté les intérêts économiques et stratégiques allemands mais profité à la Norvège, pays producteur et exportateur d'hydrocarbures d'origine fossiles pourrait donner du relief à ces approches. Cependant, la réalité des choses pourrait être plus complexe et pourrait avoir un lien avec la lutte pour l'Arctique entre la Russie et les pays de l'Alliance Atlantique. D'un point de vue technique, il s'agit d'un acte de terrorisme en haute mer. Cependant le commanditaire et les sous-traitants de cette opération considèrent cela comme un acte de guerre clandestin visant à nuire aux intérêts stratégiques russes s'inscrivant dans le cadre de la guerre mondiale hybride en cours et dont les théâtres les plus chauds se manifestent pour le moment en Europe orientale et au Moyen-Orient. Pour les medias russes, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une attaque de l'OTAN. Le refus d'un vraquier norvégien de secourir les 14 membres d'équipage de l'Ursa Major est un acte contraire au Droit de la mer. Ils seront finalement secourus par le navire espagnol "Salvamar Drago". Plusieurs hypothèses ont été émises concernant la destination mais surtout la cargaison à bord de l'Ursa Major. Certaines de ces hypothèses émettaient un lien entre ce navire et le port de Tartous en Syrie mais d'autres évoquent un transport d'éléments de réacteurs nucléaires du nouveau brise-glaces "Projet 22220" qui est actuellement en construction à Primorsky dans le cadre du développement de la route maritime du Nord. Selon certaines informations, le navire était chargé de grues portuaires pesant 380 tonnes chacune, nécessaires à l'agrandissement du terminal de Vladivostok, et de panneaux d'écoutille de 45 tonnes pour les nouveaux brise-glaces. Les deux hypothèses ne se corroborent pas et il se pourrait que l'une d'elles pourrait être une tentative de cacher la destination et la cargaison réelle du navire russe. Dans ce cas, le navire était en route pour le port de Tartous pour récupérer des équipements militaires que la Russie veut transférer de Syrie à une autre destination vu le changement de régime dans ce pays du Levant. Dans les deux cas toutefois, l'attaque ne pouvait provenir que d'un acteur ou plusieurs acteurs étatiques. "Ursa Major "est une cible majeure en raison de son statut unique dans le domaine de l'"Oboronloguistique". Il appartient à la classe la plus polyvalente des "Ro-Ro/Lo-Lo". Le navire peut être chargé à l'aide de grues, ou simplement en livrant la cargaison sur des plates-formes spéciales par la proue, le côté et la poupe. Une sorte de "combattant universel", et dans cette classe, le navire était le plus grand chez "Oboronlogistics". Les implications d'une telle attaque sont très importantes et ont un impact certain sur la sécurité dans le bassin occidental de la Méditerranée, lequel n'a connu aucun acte de guerre depuis la seconde guerre mondiale (Opération Torche en 1942). Indépendemment du conflit opposant l'OTAN à la Russie, cet acte porte également toutes les traces d'une opération clandestine d'un service Action d'un État qui se considère en guerre totale contre la Russie. Les pays de la Mediterranée occidentale ne devraient pas laisser passer de tels actes et devraient sauvegarder la paix et la sécurité dans cette région névralgique pour le commerce international. En d'autres termes, il faudrait à ces pays non impliqués de faire comprendre aux commanditaires de tels actes que s'ils veulent faire la guerre, qu'ils aillent la faire ailleurs qu'en Méditerranée occidentale et de préférence près de leurs zones d'influence géopolitiques immédiates.

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