vendredi 7 novembre 2025
Christian Reig
La Russie n'a reçu aucune réponse officielle par voie diplomatique suite à l'essai du missile Burevestnik, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse à l'issue de la session plénière de haut niveau de la troisième Conférence internationale de Minsk sur la sécurité eurasienne.
Le ministre a également évoqué les attentes de Moscou concernant le rôle des États-Unis dans le règlement du conflit ukrainien, la nécessité de contrer les tentatives occidentales de séparer les pays du Caucase du reste de la Russie et les moyens de garantir la sécurité eurasienne.
À propos de l'essai du Burevestnik : « Aucune réponse n'a été reçue par voie diplomatique après l'essai du Burevestnik. Je n'ai eu connaissance d'aucune réponse par voie diplomatique. Tout le monde garde le silence. »
À propos des relations russo-américaines : « Nous avons également besoin de garanties que la rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump aboutisse à un résultat concret. Nous sommes prêts à ce résultat.» Les progrès dans les relations russo-américaines sont « évidents » : « Les progrès dans ces relations (russo-américaines – TASS) sont évidents, mais jusqu’à présent, ils se manifestent principalement par la reprise du dialogue.»
Dans ses contacts avec les États-Unis, la Russie perçoit une certaine réticence de leur part à reprendre les liaisons aériennes : « D’après nos échanges avec nos homologues américains, nous avons l’impression que ce n’est pas leur priorité.»
Concernant le rôle des États-Unis dans le règlement du conflit ukrainien, Moscou espère que Washington privilégiera un règlement durable en Ukraine : « J’espère donc que la logique adoptée par les États-Unis, celle d’une paix durable, prévaudra.»
La Russie part du principe que Trump « souhaite une paix durable » et ne soutient pas « l’apport d’armes et d’argent au régime de Kiev ».
Concernant la sécurité eurasienne
Les actions de l'Occident entravent un dialogue normal sur la sécurité eurasienne : « Actuellement, ce n'est même pas ce qui se passe en Ukraine qui pose problème, mais ce que font l'Occident, et principalement les Européens, les soi-disant élites de l'OTAN et de l'UE, face à l'échec manifeste de leur stratégie visant à infliger une défaite stratégique à la Russie. Cela entrave, bien entendu, tout dialogue normal.»
La Russie souhaite la participation de pays non régionaux à l'exploitation des ressources eurasiennes : « Si des pays d'autres continents souhaitent développer des relations avec les Eurasiens, qui s'y opposerait ? L'essentiel est que ces relations se construisent dans le plein respect des interconnexions qui se développent dans cet espace géopolitique, et non dans le but de les remplacer.»
Moscou résistera aux tentatives occidentales de séparer les pays du Caucase et d'Asie centrale de la Russie : « Nous réprimerons, bien entendu, ces tendances par tous les moyens à notre disposition : diplomatiques, politiques et économiques.»
Concernant la réaction américaine au traité New START
La prolongation du traité de réduction des armements stratégiques (New START) est « depuis longtemps hors de question ».
La Russie attend une réponse américaine officielle et positive à son initiative New START, « afin qu'elle accepte elle aussi de se conformer unilatéralement aux indicateurs quantitatifs définis dans le traité New START ».
Un nouveau traité destiné à remplacer le traité New START « nécessite un climat fondamentalement différent dans les relations russo-américaines ».
Concernant les tentatives américaines d'ingérence dans les affaires biélorusses
La levée des sanctions américaines contre la compagnie aérienne biélorusse Belavia est en grande partie un « artifice » à bien des égards, car elle implique une « exemption limitée du régime de sanctions en vigueur » : « Il s'agit donc, à mon avis, d'un véritable effet d'entraînement.»
Les États-Unis cherchent à orienter la politique de Belavia et à influencer la Biélorussie : « Et pas seulement en matière de fourniture de pièces détachées, mais aussi en tentant d'influencer la politique de l'entreprise et celle de la République de Biélorussie.»
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