jeudi 30 janvier 2025
Les trois armes de l’armée française progressent rapidement dans l’exploitation de multiples drones
18 h ·
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Les trois armes de l’armée française progressent rapidement dans l’exploitation de multiples drones
L’essor des drones, de diverses natures et tailles, est récent et très rapide. Les trois armes -Terre, Air, Mer- de l’armée française, s’approprient rapidement ces nouvelles solutions. Comment ? Quels drones sont exploités par quelle arme ? Photo : drone MALE MQ-9 Reaper
Parrot, micro-drone français, exploité par les trois armes
- En 2021, commande de 300 micro-drone Parrot Anafi. L’équipement en systèmes de micro-drones collectifs répond à un besoin opérationnel des trois armées, aussi bien pour les forces conventionnelles que pour les forces spéciales. Ces systèmes seront en dotation dans de nombreuses unités, et constitueront des outils supplémentaires dans le paquetage des troupes déployées en opérations, à bord des bâtiments de la Marine nationale, ou pour la protection des sites militaires.
- Micro-Drones Parrot Anafi : poids : 500 g ; rayon d’action : 3 km ; autonomie : 30 mn ; voie jour/voie nuit intégrant Fusion voie jour / nuit avec niveau ajustable en continu ; Décollage depuis un véhicule en mouvement,
- Fin 2022, l'armée française a reçu 400 nouveaux drones Parrot. 60 % des systèmes seront alloués à l’armée de Terre, 28 % à la Marine nationale et 12 % à l’armée de l’Air et de l’Espace.
La Marine Nationale
La Marine Nationale exploite les drones navalisés embarqués sur les bâtiments militaires ainsi que les drones protégeant les bases navales et des drones de livraison sur les bâtiments en mer ; les drones embarqués peuvent être aériens ou marins (de surface ou sous-marins).
Drones aériens embarqués
- Drones Schiebel S100 ; constructeur autrichien Schiebel ; à voilure tournante ; charge utile : 50 kg ; embarqués sur les porte-hélicoptères amphibie (PHA) tel que Tonnerre ou Mistral
- Système de Mini-Drones pour la Marine (SMDM) intégrant le drone Aliaca ; Surveycopter, filiale d’Airbus ; à voilure tournante fixe ; charge utile du drone : 1 kg ; moteur électrique
- VSR700, Airbus Helicopters et Naval Group (SDAM) ; à voilure tournante ; charge utile : 250 kg ; Interopérabilité OTAN ; équipé pour la lutte sous-marine ; appontage automatique ; testé sur frégate FREMM et commandes attendues.
- DT46, drone Delair pouvant basculer d’un fonctionnement ‘avion STOL’ à un fonctionnement ‘hélicoptère VTOL’ ; très silencieux car moteur électrique, idéal pour surveillance-renseignement ; testé sur porte-hélicoptère amphibie Tonnerre et commandes attendues
Drones marins
- Drones sous-marins de lutte anti-mines : en novembre 2024, la DGA a signé avec Exail et Thales un accord pour fournir seize drones sous-marins, dont huit optionnels, dans le cadre du programme SLAMF (Système de lutte anti-mines du futur).
- Drones sous-marins de combat de grande taille : commande de la DGA à Naval Group en janvier 2024 : - Le 30 janvier 2024, dans le cadre du programme UCUV, la DGA a notifié à Naval Group un accord-cadre pour la conception d’un démonstrateur de drone sous-marin de combat et développement des différentes technologies indispensables à la réalisation d’un démonstrateur UCUV : autonomie énergétique pour une grande autonomie, intégration de capteurs et de capacités de traitement autonomes. Les possibilités de combat et les munitions ne sont précisées à ce stade.
Rafale Marine F5 et drones accompagnateurs navalisés de combat
Vers 2035, le Rafale Marine F5 remplacera le Rafale M F4.1 actuel et le drone accompagnateur des Rafale F5 sera navalisé. La commande de Rafale ‘sixième tranche’ portera sur 12 Rafale M F5.
L’Armée de Terre (AdT)
Equipements actuels
- Systèmes de Mini-Drones SMDR basé sur le drone Spy’Ranger : poids 15 kg, portée 30 km, autonomie 2 Heures 30, envergure : 4 mètres environ.
- DT46, drone Delair pouvant basculer d’un fonctionnement ‘avion STOL’ à un fonctionnement ‘hélicoptère VTOL’ ; évalué, en 2024, par armée de terre pour des missions de renseignement et d’acquisition de cibles au profit d’une batterie de CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm]. Evaluation positive et, début janvier 2025, les drones DT46 arrivent dans les unités ; 50 exemplaires attendus et le premier exemplaire en déploiement opérationnel en Roumanie.
- Systèmes de drones eBee Vision de l’entreprise américaine AgEagle Aerial Systems ; drones de surveillance avant tout destinés aux unités de contact (40 exemplaires)
- 9 Systèmes de drones eBee Tac de l’entreprise américaine AgEagle Aerial Systems ; drones dédiés aux missions de cartographie
- Munition TéléOpérée (MTO) Colibri, testé avec succès par la DGA qui mène également le second projet Larinae pour des MTO plus grosses ; la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 a fixé l’objectif d’acquérir 1800 MTO au profit des régiments de l’armée de Terre.
Expérimentations de vol en essaim
‘Ruche’ : structure contenant 20 mini-drones ; sur le plateau du Larzac, deux ruches sont transportées par deux véhicules Griffon, les drones sur le toit parés pour décoller ; but : effectuer des essais de drones en essaim : une salve pour établir un essaim de drones de reconnaissance et une seconde pour des drones d’attaque.
Besoin fortement exprimé par AdT pour des drones tactique d’aérocombat pour accompagner ses hélicoptères (Tigre, NH90 Caïman)
Les hélicoptères de combat (Tigre) ou d’assaut (NH90 Caïman) ont toujours leur rôle à jouer, mais l’armée de terre insiste pour disposer aussi de drones tactiques de combat. Pour l’ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre), ces deux moyens sont complémentaires. Premières expérimentations préparatoires : mise en œuvre un drone FPV par un télépilote ayant pris place à bord d’un hélicoptère d’attaque Gazelle ; but visé à terme : accélérer la coopération entre les nanodrones et les aéronefs de l’ALAT afin de renforcer l’efficacité de la boucle renseignement.
L’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE)
- MQ-9 Reaper : drone MALE (moyenne altitude longue endurance) équipé de capteurs embarqués ultramodernes ; envergure 20 mètres ; endurance 24 heures. Drone armé : pour le block 5, bombes GBU12 et GBU49 (guidage laser et GPS), missile air-sol Hellfire.
- En cours d’évaluation, drone MALE français Aarok
- A l’horizon 2035, six systèmes de drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] Eurodrone ; premier exemplaire attendu en 2030
- En 2024, lancement du développement du drone de combat qui viendra compléter et accompagner le futur Rafale F5, vers 2030-2031
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