MINURNE-INFO 810 - Chère, très chère Algérie... Il semble qu’il y ait enfin un début de réaction côté français dans les relations avec l’Algérie. Acceptons l’idée que Bayrou ait enfin commencé à taper du poing sur la table (quand on a assisté à la scène, on peut en douter, ce poing ressemblant plus à une timide caresse). Mais on commence à évoquer délicatement de ce côté-ci de la Méditerranée « l’éventualité de modifier sensiblement les accords de décembre 1968 » et leurs dérapages. Tant mieux. Mais la réaction du président Tebboune, « fier de lui et dominateur » (*), qui détient dans ses geôles un otage franco-algérien, malade et âgé, (et qu'il ne semble pas franchement prêt à libérer, ni même à laisser son avocat travailler), est plutôt menaçante… A t’il des atouts cachés dans son sac ? Pétrole, gaz, soutien russe et chinois, que sais-je… Les atouts visibles, on les connait : une diaspora algérienne importante et agissante en France (6 à 8 millions), qui ne fait que croitre avec le regroupement familial, l’immigration et la natalité. Qui plus est, en ces heures de ramadan, travaillée par les imams (environ 1 800) dans les mosquées (plus de 1 000, presque 2 000 en comptant tous les lieux de prières). Mais nous, pauvres Français de souche, qu’avons-nous pour répliquer ? C’est dans les articles de CNews (qui n'est pas encore censurée, Dieu merci) que j’ai trouvé cette autre arme nucléaire : l’argent. Je n’ai pas vérifié les chiffres, mais CNews est suffisamment fiable pour que je puisse les citer sans crainte d’erreur. Il s’agit tout simplement de répondre à une question banale : COMBIEN COÛTE L’ALGÉRIE A LA FRANCE ? Je vous donne la réponse : autour de 9 milliards d’euros par an ! Et en voici le détail : - 136 millions € en aide publique au développement ; - 100 millions € d’impayés dans les hôpitaux ; - 880 millions € de fraude aux pensions de retraite ; - 2000 millions € (2 milliards d’euros, donc, en manque à gagner fiscal généré par les transferts de fonds) ; - 1 600 millions € en aide sociale ; - 1 500 millions € en logements sociaux ; - 380 millions € en frais universitaires ; - 260 millions € en coût d’accueil des clandestins ; - 2 200 millions € pour le coût des délinquants ; Le total de la facture algérienne pour la France ressort donc à plus de 9 milliards d’euros par an… À ce niveau, les chiffres sont peu explicites. Faisons les parler, donc… - En considérant qu’il y a en France autour de 20 millions de foyers fiscaux, la charge annuelle pour l'Algérie et par foyer fiscal est de 450 € !!! - La dette de la France est, on le sait de 3 300 milliards d’euros. Et elle va continuer de croître, puisqu’on prévoit encore un déficit public de 5,4 % du PIB en 2025 (308 milliards € de recettes pour 445 milliards € de charges). - Ce déficit prévisionnel 2025 de 137 milliards € est en soi inacceptable, dans un pays déjà surendetté, et le risque est grand qu’on en paye bientôt la facture dans notre manière de vivre... - Mais j’en reviens au coût de l’Algérie : ces 9 milliards représentent 6,6 % du déficit global… Messieurs les petits hommes gris, vous cherchez des économies ? J’arrête là les chiffres, avant de vous « soûler », comme disent les jeunes. Juste une remarque anodine : régler un problème interne en réduisant le déficit financier du pays, ça s’appelle « faire du Trump ». Ne raisonner qu’en matière financière, ne penser qu’à l’argent, etc… On accuse Trump de ne penser qu’en banquier comme on accusait jadis Margaret Thatcher de ne raisonner qu’en épicière… Oui, et… ? Marc Le Stahler 28 février 2024